Quand tout retombe et qu’on peut enfin se reposer, et que le corps réagit contre toute la pression qu’il a eu à subir, parfois par notre faute pour lui en avoir trop demandé, parfois à cause de circonstances et d’épreuves qui s’accumulent malgré nous. On arrête et on est malade. On arrête et on a juste envie de dormir et dormir et dormir encore. Et on résiste car on a l’impression de perdre notre temps. Comme si dormir était une perte de temps. Comme si le repos était pour les autres. Comme si respirer normalement serait anormal. Et on pleure un certain temps. Puis quand le sourire revient on voudrait repartir en fou mais les pieds ne suivent pas. La tête ne suit pas. La réserve d’énergie s’épuise tout de suite et ça nous frustre raide. On voudrait remettre le corset et resserrer les lacets mais on se rend compte qu’on ne respire plus.
Car c’est normal de sourire.
